Nos patois bressans par Georges Bert (12ème partie)
HUCHI !!
Huchi , C’est un verbe !Mais je ne le connais pas en français ! Il doit être du premier groupe ? puisqu’il se dit en huchant !. Mais c’est quoi ? C’est un cri que seuls les conscrits lancent ! Pendant leur tournée dans les villages, sur les foires et marchés en piquant les cocardes pour récupérer un peu d’argent. Ce cri est d’abord appris car il est spécial et n’est lancé que l’année de ses 20 ans. Ce n’est ni un cri de liaison, ni d’appel, ni de danger, ni de joie, ni de malheur, ni de peur. C’est un cri de présence !!On entend les conscrits donc ils sont là ou ils arrivent ! Il n’est jamais lancé ados ni après ses 20 ans MYSTERE ??
EN patois : Huchi,j’sé ben s’qué , mê c’ment vous z’espliquer ? on n’huche pas quand on est ptio,ni ados ni apê avouêre fait le conscrit ! Yé ene sorte de cri qui vin des tripes ,pas seulement d’la gorge qu’on lance en fian le conscrit, en fian la tournée ou su les fouères et les marchi ou on pique des cocardes bleu,blanc, rouge, a tout le monde pou fêre quéques sous ! On diro un chvô qui réquène ! mê pou huchi y faut avouêre son ruban, yé normal, yé un conscrit ! mê imaginez un homme qui huchero au mouètan d’un marchi ou d’ene fouère sans un ruban ? on le fro enfarmé tout d’suite !.Ce cri (huchi) yé pas pou s’réuni, ni quand ya danger, ni pou rire, ni pasqu’on a po, yé tout simplement un cri de présence, on entend les conscrits , é sont su l’marchi , su la fouère ou en tounée . Quand le banquet des conscrits est passé pu personne n’huche et on huche pu de toute sa vie. Yé quand même spécial d’huchi ??
Ya ènne chanson qu’on chante en marchant. Yé fêre viri l’botan, chaque conscrit a, en principe, êne canne ou un botan qu’on fê viri en s’déplaçan et on chante « y’en n’ a point c’men moué pou fêre viri la canne, y’en a point c’men moué pou fêre viri l’botan . On le jette en l’air et on doit le récupérer ? mê ces jeux là, on é loin d’avouêre l’ allure et la dextérité de majorettes !!
Un peu de délires !!
Tout le monde sait que le clocher de TORPES est couvert avec des becs d’oies et qu’à la fête patronale il faut emmener des mouches.
Jva en mettre ène couche de pieu. Yéto vé la st Dié vé la mi Mai, les bié sont déjà hauts et yé brave à r’guédjé, quand ya un pio vent , y fê c’ment des vagues. Le brave Ugène r’venio de balvévre quand é l’a vu ce phénomène ?? Toutes ces ondes qui s’sauvin d’lautre bout du champ.
Le bié du Fernand s’en va !! y faut prév’ni, fonce au bistro » y fô vite prév’ni le Fernand, tout son champ de bié s’en va , é l’est déjà d’laute bout du champ » ! Le patron qui a tout compris lui dit » mê la tarre s’en va atou », l’Ugène « jsé pas j’yé pas vu « r’teune z’y vouère et si la tarre s’en va atou, yé grave! vas dire au curé de fêre seuner le tocsin pou qu’en mete des barréres, si non on va tou se r’trouver dans l’Jura » !Un autre consommateur lui lance « puisque te vas vouère le curé di li que jva tuer des oies, que j’pou enco li guéd’gé queques ba pou son clocher » yé vraiment des bô bâs ! yé des bas d’goudês !de bonnes tailles et des braves couleurs !!un coup bien tappés é pourrin deurer longtemps !
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